Hezbollah, Yémen, Qatar… Sur ces sujets chauds, l’Algérie semble en total désaccord avec l’Arabie Saoudite. La preuve avec la récente réunion de ministres des Affaires étrangères à la Ligue arabe, où Abdelkader Messahel a brillé par son absence.
Face à l’offensive de l’Arabie Saoudite, Alger ne semble pour autant pas prête à faire des concessions. L’Algérie, contrairement au Maroc, refuse d’entrer dans la coalition arabe qui bombarde quotidiennement le Yémen. « L’Algérie n’autorisera aucune intervention de ses forces armées militaires en dehors des frontières nationales », expliquait Ramtane Lamamra, alors ministre des Affaires étrangères au moment où éclatait la guerre entre le Yémen et l’Arabie Saoudite.
Une façon également de refuser de s’impliquer dans un conflit entre l’Arabie Saoudite et l’Iran qui se joue, actuellement, sur terrain neutre. Lors de la réunion de la Ligue arabe, Alger a refusé de déclarer comme « organisation terroriste » le Hezbollah libanais, même si Nadir Larbaoui, le délégué permanent algérien à la Ligue arabe, n’a pas semblé s’opposer aux dernières déclarations de l’organisation arabe.
Malgré ce silence, Alger avait envoyé un message fort en n’envoyant pas son ministre des Affaires étrangères au Caire pour cette réunion convoquée par l’Arabie saoudite. L’agence de presse nationale algérienne APS avait, de plus, évité de relayer le communiqué de la Ligue arabe sur le Hezbollah.
En 2016, un mouvement citoyen algérien avait appelé à boycotter le Hadj. Ce mouvement voulait ainsi dénoncer « la politique dangereuse menée par les Al Saoud dans le monde arabe » et protester contre les prix du pèlerinage. Le peuple algérien et ses représentants semblent pour une fois d’accord pour faire front contre la politique dévastatrice de l’Arabie Saoudite.