Selon le New York Times, en novembre dernier, Mahmoud Abbas, le président palestinien, s’était rendu secrètement dans la capitale saoudienne sur convocation du prince héritier qui voulait alors lui parler du plan de paix au Proche-Orient imaginé par Donald Trump. Un plan qui, disait à l’époque le journal américain, était en faveur des Israéliens. MBS avait alors proposé aux Palestinien « une souveraineté limitée sur leur propre territoire » et demandé de renoncer à faire de Jérusalem-Est leur capitale.
Trois mois après ces révélations, Riyad est en disgrâce. Le prince héritier, après le meurtre de Khashoggi, ne peut plus autant compter sur le soutien de Donald Trump qu’auparavant. L’occasion pour MBS de mettre un terme aux accusations à l’encontre de l’Arabie saoudite qui roulerait pour les Etats-Unis et pour Israël.
Ce mardi, le royaume wahhabite a tenu à réaffirmer son soutien à « un Etat (palestinien) indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale. » Mahmoud Abbas, à nouveau en visite à Ryad, a cette fois été reçu par le roi Salmane, qui a rappelé « le soutien permanent du royaume à la Palestine et aux droits de son peuple à un Etat indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale. »
Une déclaration importante, alors que à la veille d’une conférence pour « promouvoir un avenir de paix et de sécurité au Moyen-Orient » organisée à la demande des Etats-Unis, à Varsovie. L’administration Trump promet un « accord du siècle », mais le président avait, l’an dernier, déclaré Jérusalem capitale d’Israël. Autant dire que le plan de paix risque de ne pas passer côté palestinien.