Il s’agit de l’incident le plus sérieux entre les deux voisins depuis le déclenchement en 2011 de la guerre civile en Syrie, qui vient d’entamer sa septième année. Un communiqué de l’armée israélienne a annoncé que les forces aériennes ont « visé plusieurs cibles en Syrie cette nuit ». Le texte précise ensuite la portée de la réaction syrienne : « Plusieurs missiles anti-aériens ont été lancés depuis la Syrie après la mission et nos systèmes de défense aériens ont intercepté l’un de ces missiles ». L’information a également été confirmée ce matin par le quotidien de gauche israélien Ha’aretz, qui indique que les missiles sol-air syriens n’ont touché aucun des avions de chasse. Des sirènes d’alarme ont retenti pendant la nuit dans des colonies israéliennes de la vallée du Jourdan et selon deux témoignages rapportés par Reuters, une explosion a été entendue quelques minutes plus tard.
Un fait, deux versions
De son côté, le haut commandement de l’armée syrienne a confirmé que des avions israéliens sont entrés dans l’espace aérien du pays aux premières heures de la journée et ont visé une cible militaire près de Palmyre. Une attaque que la Syrie a immédiatement qualifié « d’acte d’agression en soutien de l’Etat islamique », que combat le gouvernement. En revanche, les informations en provenance de Syrie soulignent qu’un des quatre avions d’Israël a été abattu par les frappes de représailles et un autre a été endommagé. Selon les sources officielles et médiatiques israéliennes, les frappes aériennes menées par Tsahal avaient pour but des convois armés suspectés d’appartenir au Hezbollah libanais, qui avait combattu Israël en 2006 et qui se trouve désormais aux côtés des forces gouvernementales syriennes. Des informations divergentes, qui restent donc encore à confirmer.