Hier, la Turquie a été la cible d’un triple attentat-suicide, qui porte la signature de Daesh. Au moins 36 personnes ont été tuées dans l’aéroport d’Istanbul.
Au moins 36 personnes tuées et 147 personnes blessées. Voilà le bilan du triple attentat-suicide survenu ce mardi soir à l’aéroport international Atatürk d’Istanbul, en Turquie. Si la métropole turque a déjà connu trois attaques cette année — revendiquées par l’Etat islamique pour deux d’entre elles et par les combattants kurdes pour la troisième —, celle-ci est la plus meurtrière. Le mode opératoire ressemble à celui qui a tué 130 personnes à Paris en novembre dernier et 32 personnes à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles en mars. Le secrétaire générale de l’ONU, Ban Ki-Moon, a rappelé « la nécessité d’intensifier les efforts régionaux et internationaux pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent. »
« Les indices pointent Daesh », a rapidement affirmé le Premier ministre Binali Yildirim. Car le mode opératoire ressemble effectivement à celui utilisé habituellement par les combattants de l’EI. Trois kamikazes sont arrivés en taxi à l’aéroport. Ils ont d’abord ouvert le feu à l’intérieur de l’aéroport, puis se sont faits exploser. Pour le Premier ministre turc, son pays a « le pouvoir et la détermination pour surmonter de telles attaques. » En attendant, Istanbul panse une nouvelle fois ses plaies. Depuis l’année dernière, plusieurs attaques ont fait 200 morts et plusieurs centaines de blessés, notamment un double attentat-suicide devant la gare centrale d’Ankara en octobre, qui a fait 103 morts.