La capitale de la Catalogne pourrait bien devenir, comme l’espère BDS Catalunya, une « zone libre de l’apartheid Israélien. » En effet, indique l’association qui prône le boycott des produits israéliens, le conseil municipal de Barcelone a voté, hier, « en session plénière une déclaration officielle qui favorise l’inclusion dans les contrats signés notamment avec des entreprises liées à l’occupation israélienne en Palestine, de clauses assurant le respect des droits des êtres humains. » Un « acte historique », selon BDS, qui ajoute que, « par ce vote, le conseil municipal de Barcelone met fin à la complicité de Barcelone avec les violations systématiques flagrantes des droits des êtres humains par l’occupation coloniale et expansionniste de l’Etat d’Israël dans les territoires palestiniens occupés. » Surtout, la municipalité reconnaît le droit au boycott de produits israéliens.
70 municipalités espagnoles adhèrent au mouvement BDS
Un texte historique pour la ville gérée par Ada Colau, élue sous les couleurs du mouvement Barcelone en commun, soutenu par Podemos. Cette décision, indique BDS Catalunya, « survient à un moment d’agression croissante contre le peuple palestinien et contre le mouvement international non violent BDS, en toute impunité. » Pour Rafif Ziadah, membre du secrétariat international du Comité national palestinien de BDS, « la reconnaissance, par la municipalité de Barcelone, du droit de défendre les droits des Palestiniens par les actions non violentes de BDS, n’est pas simplement le triomphe de la liberté d’expression et des droits démocratiques. C’est aussi un signe clair de la reconnaissance largement partagée de BDS comme mouvement inclusif, entraînant et antiraciste, enraciné dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme dans le respect du principe fondamental selon lequel les Palestiniens ont droit aux mêmes droits que le reste de l’humanité. » En Espagne, soixante-dix localités ont déjà adhéré au mouvement BDS, comme Cadix ou Saint-Jacques-de-Compostelle.