Le Coran est-il vraiment plus violent que la Bible ? Oui, à en croire les islamophobes. Non, à en croire une récente étude scientifique, qui vient mettre un terme à certains préjugés.
Souvenez-vous : c’était en décembre dernier. Une caméra cachée montrait des personnes à qui l’on faisait lire des passages du Coran et qui se disaient choquées par la violence qui s’en dégageait, alors qu’il s’agissait en réalité de la Bible. Il faut dire qu’entre chrétiens et musulmans, les débats sont souvent âpres pour savoir qui a les textes les plus violents. Car si l’argument islamophobe numéro 1 est de dire que l’Islam est une religion violente, de par ses textes, c’est oublier un peu vite que tous les textes religieux comportent des passages appelant au meurtre ou à la destruction.
Plus de joie dans le Coran que dans la Bible
Un ingénieur américain, Tom Anderson, vient d’ailleurs, à ce propos, de développer un logiciel qui a permis d’analyser le degré de violence de l’Ancien et du Nouveau Testament, ainsi que le Coran. Et, contrairement à ce que l’on peut croire, il ressort de cette expérience que la Bible est « légèrement plus portée sur la destruction et le meurtre que le livre de l’Islam », indique metronews. Le quotidien assure que l’expérience montre que le Coran parle plus souvent de joie que la Bible, alors que cette dernière parle plus d’amour que le Coran.
Mais surtout, la Bible comporte plus souvent des allusions au meurtre et à la destruction que le Coran. Le logiciel créé par l’Américain effectue une analyse objective de documents. Il étudie le vocabulaire et s’est donc focalisé sur les termes violents, leurs synonymes et tout le champ lexical inhérent à ces termes. Mais Tom Anderson a aussi analysé la joie, l’attente, la colère, le dégoût, la tristesse, la surprise, la peur et l’anxiété, ou encore la confiance et la croyance. Au total, 886 000 mots ont été analysés. Il en ressort un graphique un peu complexe…
La littérature pour comprendre
Loin de vouloir tomber dans la surenchère, Tom Anderson a surtout voulu montrer que lorsqu’on dit que les terroristes pratiquent un « Islam fondamentaliste », qui serait plus violent que les autres religions, on tombe facilement dans l’erreur et la caricature. « Pour comprendre une religion, il est tout à fait logique de commencer par examiner sa littérature », résume l’ingénieur. Parfois des études scientifiques valent mieux que de simples intuitions quand il s’agit de lutter contre l’islamophobie.