« Provocation à la discrimination, à la haine raciale et à la violence », « injures publiques et raciales » ou « menaces de mort »… Ce sont les faits, parmi tant d’autres, reprochés à Boris Le Lay, cumulard des peines de prison — il a en tout écopé plus de six ans de prison ferme. Visé par un mandat d’arrêt international, le Breton est pourtant aujourd’hui introuvable même s’il est soupçonné de se cacher au Japon.
Le Lay est revenu au devant de l’actualité après la demande de blocage faite par le procureur de la République de Paris aux opérateurs de télécoms d’un site dont il est accusé d’être l’administrateur. Ce portail pour « jeunes blancs décomplexés », DemocratieParticipative.biz, enchaîne les écrits racistes.
Après plus d’une dizaine de condamnations, Boris Le Lay continuerait donc à inonder la fachosphère de ses écrits extrémistes, comme lorsqu’il officiait à Breizh Atao, un site en partie déréférencé par Google l’an dernier. Sur DemocratieParticipative.biz, on y évoque par exemple « l’héroïque Robert Faurisson » ou encore fait l’apologie du « Grand Salvini. » Glaçant.
Boris le Lay est, en quelques années, devenu la coqueluche de la fachosphère. Comme Breizh Info, qui voit en lui un « exilé politique. » Le site d’extrême droite l’a interrogé à deux reprises, en 2016 et 2017, et voit en lui un lanceur d’alerte. Car Le Lay affirme qu’il faut « agir partout, tout le temps pour conjurer la menace » : d’ici à 2050, dit-il, « la France sera majoritairement islamique. Les camps sont définis. »
Et le militant d’extrême droite est menaçant. « Nous sommes, nous autochtones de Bretagne, de France ou d’Europe, provoqués en permanence par des gouvernants, tenants de l’alliance avec l’Islam. Je dis donc : combien de temps allons-nous accepter d’être provoqués de la sorte ? », demande-t-il.
Le Lay, qui se définit comme un « nationaliste breton, chrétien, par ailleurs soucieux de la défense de la culture européenne et occidentale », aime rappeler qu’il est la victime d’un système politico-judiciaire. « Rira bien qui rira le dernier », disait-il en 2016. Le procureur de la République de Paris a décidé de le faire taire, mais Boris Le Lay tentera, par tous les moyens, de revenir via une autre plateforme.