Dans son dernier livre, « Islamo-psychose », Thomas Guénolé dénonce la stigmatisation à l’encontre de l’Islam. Le politologue explique également, « preuves à l’appui », dit-il à Atlantico, « que des monarchies du Golfe se sont engagées depuis des années dans une politique globale de financement de mosquées intégristes, de formation de prêcheurs destinés à répandre le wahhabisme obscurantiste, et de financement du terrorisme islamiste – qu’il soit djihadiste ou autre. » Rappelant également les « l’impact délétère des prêches intégristes sur les chaînes satellitaires que financent ces pays », Thomas Guénolé s’étonne que la France collabore avec des pays comme l’Arabie Saoudite.
Une « guerre froide » avec l’Arabie Saoudite inévitable ?
Le politologue vise notamment Manuel Valls, qui s’était rendu dans le royaume wahhabite ou encore au Koweït. « Est-il indécent de se battre pour notre économie, nos emplois ? » se défendait alors le Premier ministre qui assurait que la France « n’oublie pas ses valeurs. » Mais pour Thomas Guénolé, nous sommes là dans une situation plus qu’ambiguë. « Il est parfaitement incohérent que Manuel Valls, en tant que Premier ministre, ait voulu devenir porte-étendard du slogan ‘Je suis Charlie’, tout en signant des contrats avec le régime saoudien », décrit l’auteur, qui trouve « logique et nécessaire que la France entre en guerre froide avec l’Arabie Saoudite du fait de la politique de propagation de l’Islam intégriste déployée par cette puissance agressive, hostile et totalitaire. »