Dans leXinjiang, l’année 2017 aura été placée sous le signe de la haute répression par les autorités chinoises.
Human Rights Watch vient de dénoncer la campagne de collecte de l’ADN des habitants du Xinjiang par les autorités chinoises. Déjà lourdement réprimée depuis des cannées, la minorité musulmane Ouïghoure est maintenant contrainte de voir ses membres âgés de 12 à 65 se soumettre à des prélèvements de données biométriques, scans de l’iris, empreintes digitales et prélèvements de sang.
Pour Sophie Richardson, directrice de Human Rights Chine, « les autorités du Xinjiang devraient renommer leurs examens physiques ‘violations pour tous’ en raison de la nature obligatoire de ces examens. »
La répression des Oïghours par les autorités chinoises n’a cessé de croitre ces dernières années. Les autorités locales reprochent à ces musulmans leurs velléités autonomistes qui remontent au XIXe siècle. La lutte contre le terrorisme des quinze dernières années a donné de nouveaux gages aux autorités chinoises qui, sous couvert de lutter contre le « djihadisme », multiplient les attaques contre les responsables religieux, interdisent les signes religieux tels que la barbe ou le foulard, et ont même interdit le prénom « Mohammad », ainsi que le rapportait le New York Times en avril dernier.
Inspirés par les indépendances du Kyrgyzstan et du Kazakhstan suite à la chute de l’URSS, les Ouïghours, minorité turcophone et principalement basée dans le Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, n’ont cessé de lutter pour leur autonomie. Cette dernière avait brièvement été acquise en 1949 avant que Mao Tze Tung ne réprime violemment les habitants de cette province.