C’est une controverse qui revient régulièrement sur les réseaux sociaux. Google Maps a-t-il rayé la Palestine de ses cartes ? En 2016, une porte-parole de Google affirmait que Google n’avait pas fait disparaître la Palestine de ses cartes pour la simple et bonne raison qu’il n’y a… « jamais eu de mention ‘Palestine’ sur Google Maps. » Mais une pétition, signée par près de 400 000 personnes, demande expressément à Google de nommer la Palestine sur ses cartes.
Un rapport publié le mois dernier par 7amleh, le Centre arabe pour la promotion des médias sociaux, a relancé la polémique. Ne pas nommer la Palestine est, selon l’organisation, plus que symbolique : selon l’ONG, « le processus de cartographie de Google Maps dans les territoires palestiniens occupés sert les intérêts du gouvernement israélien et contredit l’engagement de Google dans le cadre des accords internationaux relatifs aux droits humains. »
Que reproche exactement 7amleh à Google ? De ne pas inclure le terme de recherche « Palestine » et de n’inclure que « rarement les noms de zones palestiniennes non reconnues par Israël, tout en incluant dans le même temps les noms et localisations de colonies israéliennes illégales. » Le Centre voudrait également que Google recense « les centaines de barrages routiers, de check-points permanents et volants » en Cisjordanie. Un fait qui a son importance : les itinéraires de Google Maps proposés sont en effet réservés aux colons israéliens et inadaptés aux Palestiniens.
Selon les conclusions du rapport de l’ONG, « le refus de Google Maps d’afficher les frontières internationalement reconnues, les villes et villages palestiniens, les check-points et les zones réglementées met en danger la vie des Palestiniens et conforte le récit israélien contraire au droit international. » 7amleh recommande à Google de « respecter les normes internationales en matière de droits humains et de fournir un service qui reflète la réalité », de « nommer la Palestine sur Google Maps conformément à la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies de novembre 2012 », ainsi que « le statut international de Jérusalem. » L’organisation demande aussi que Google Maps « désigne et distingue les colonies israéliennes illégales en Cisjordanie. »