La municipalité de Marseille a décidé de remettre de l’ordre dans le secteur du commerce en centre-ville. A sa façon. Suite à la réunion du conseil municipal ce 26 juin 2017, il a été décidé d’établir “un droit de préemption commercial », qui devrait être mis en application dans les prochains jours. Précisément, la mairie a échafaudé un plan d’action – ou plutôt, d’éradication – visant les marchands ambulants, les snacks, les kebabs, les bazars et autres magasins de téléphonie qui foisonnent dans les principales artères de la cité phocéenne. La mairie, dirigée par Les Républicains (LR) sous la houlette de l’inamovible Jean-Claude Gaudin, mettra en place “un périmètre de sauvegarde du commerce”, qui privilégiera l’installation de boutiques de luxe et de commerces haut de gamme.
Un investissement de 1,5 million d’euros
La question de l’implantation commerciale figurait déjà dans le collimateur des autorités municipales depuis février dernier. Un rapport officiel, dévoilé par “La Marseillaise”, indique à ce sujet que le maintien d’un tissu commercial “de proximité en plein centre-ville demeure un enjeu fort », à même de « maintenir cette dynamique urbaine, source de convivialité et d’animation économique et sociale”. Par ailleurs, les autorités entendent faire un distingo : l’opération de revalorisation des zones de chalandise à Marseille ne se veut pas synonyme d’expulsions commerciales. Les élus LR soulignent ainsi que les fonds de commerce existants peuvent bénéficier de ce droit de préemption, d’autant que la plupart sont vacants. “Une fois cette préemption appliquée, d’autres commerçants, artisans ou dits de “bouche de qualité” pourront venir s’installer”, tient à préciser le chef de file de la majorité LR à l’hôtel de ville, Yves Moraine. Solange Biaggi, la 4ème adjointe au maire en charge notamment du commerce et de l’artisanat, a affirmé pour sa part que cette décision répond à « une demande considérable de personnes qui vivent en centre-ville, et qui veulent voir de nouvelles enseignes ». Elle a confirmé que « près de 15, millions d’euros » seront investis dans cette opération de relooking commercial.