Certes, on a assisté à des scènes surréalistes, comme l’annonce faite par l’ancien ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, dauphin désigné de Kabila, à la sortie du bureau de vote. « C’est moi le président à partir de ce soir », a-t-il dit. Certes, il a fallu prolonger les horaires d’ouverture des bureaux de vote après quelques soucis techniques et météorologiques. Mais le moment est quasi historique : après plus de deux ans d’attente, les 40 millions d’électeurs congolais ont enfin pu voter.
Joseph Kabila avait en effet terminé son mandat en décembre… 2016. Mais place à l’avenir, qui passera forcément par des contestations de résultats. C’est d’ailleurs déjà le cas, les deux principaux candidats de l’opposition ayant déjà contesté, ce dimanche soir, les prochaines annonces. Félix Tshisekedi espère remporter l’élection, ce qui permettrait à président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe de devenir Premier ministre. Martin Fayulu, lui aussi, se tient prêt mais dénonce déjà « de nombreuses et graves irrégularités » dans les bureaux de vote.
On s’attend forcément à la victoire d’Emmanuel Ramazani Shadary. Et à des contestations. Mais pour le moment, Fayulu reste calme, même s’il demande si « quelqu’un de sérieux peut dire que Shadary a gagné l’élection. » « J’ai déjà gagné », a rétorqué ce dimanche Shadary. Ce lundi, de premières tendances pourraient commencer à sortir. Mais ce n’est que samedi que la Commission électorale nationale indépendante compte donne ses résultats officiels.