Il y a cinq ans, il avait été impossible pour lui de se présenter à la présidentielle. Mais Andry Rajoelina a pris sa revanche. Rajoelina avait été le président de la transition entre 2009 et 2013. Il le sera pour les cinq prochaines années après avoir remporté le second tour avec plus de 55 % des suffrages. Il devance d’une dizaine de points Marc Ravalomanana.
Mais les résultats annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont un goût amer : le taux de participation n’a même pas atteint 50 %. Marc Ravalomanana a profité de cette absence d’intérêt pour dénoncer des fraudes. Il parle d’« injustice » et de « violation des droits » des Malgaches. Les deux hommes avaient pourtant promis qu’ils laisseraient la CENI annoncer sereinement les résultats.
Andry Rajoelina est surnommé le « TGV » : non pas pour ses mesures rapides et efficaces mais pour la vitesse avec laquelle il a atteint des sommets. Il devra désormais montrer qu’il tient sa promesse de sortir Madagascar, un pays où la grande majorité de la population vit avec moins de deux dollars par jour, de la pauvreté. Universités, centrales électriques, subventions, créations de rizières… Rajoelina a beaucoup promis. Il doit désormais s’atteler à mettre en œuvre ses promesses électorales.