A Delhi, le dalaï-lama a rencontré des experts russes. Lors de cette rencontre, plusieurs sujets ont été abordés parmi lesquels le bouddhisme, la politique internationale ou encore le terrorisme. Ce dialogue, organisé par la fondation Save du Tibet, le centre moscovite d’étude de la connaissance et le Centre de la culture et de l’information tibétaines nous a permis d’avoir l’avis du chef spirituel bouddhiste sur les principales questions qui ont agité l’actualité internationale ces dernières années. Après avoir affirmé qu’il « rêve que le siège de l’OTAN déménage à Moscou » pour que s’opère un rapprochement entre la Russie et les Etats-Unis, le dalaï-lama n’a pas hésité à s’en prendre à la politique américaine menée en Irak et dans d’autre pays du Moyen-Orient. « Si vous utilisez la force pour résoudre ce problème, dans dix ans, vous aurez devant vous des centaines de Ben Laden », a prévenu le leader spirituel, indiquant que l’Occident était en train de récolter ce qu’il a semé. Malgré tout, le dalaï-lama a tenu à rappeler que l’ancien président américain George W. Bush était « un homme remarquable. » Concernant le terrorisme, le chef bouddhiste a estimé que la seule solution pour l’éradiquer était le dialogue. « Les musulmans, y compris les terroristes, sont eux aussi nos frères et sœurs », a-t-il expliqué très sérieusement, ajoutant qu’il faut également « dialoguer » avec l’organisation Etat islamique. Concernant la crise migratoire en Europe, le dalaï-lama a également un avis tranché : il estime qu’il ne faut pas considérer les réfugiés comme de « futurs résidents permanents de l’Europe. » Une position pas franchement amicale avec les réfugiés. L’an dernier déjà, le leader spirituel avait déclaré qu’il fallait, certes, aider les migrants mais que « d’un autre côté, ils sont trop nombreux, maintenant », avant d’ajouter que « l’Allemagne, ne peut pas devenir un pays arabe. L’Allemagne est l’Allemagne. » Lors de cet interview, le journaliste n’a donc pas hésité à parler des terroristes se réclamant de l’Islam mais a, semble-t-il, oublié d’aborder le sujet de l’extrémisme bouddhiste de ceux qui persécutent des minorités telles que les Rohingya en Birmanie.
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