« Le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et l’islamophobie empoisonnent nos sociétés. Nous devons nous lever contre eux. Tout le temps. Partout. » Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a tenu à adresser un message fort après les événements de Charlottesville. Contrairement au gouvernement français, l’Organisation des Nations Unies n’a jamais hésité à prononcer le mot « islamophobie. » En mars 2016, Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, avait lui aussi dénoncé l’islamophobie entre autres formes de discriminations : « En cette époque tumultueuse, il nous faut défendre les droits et la dignité de tous ainsi que la diversité et le pluralisme. Il nous faut dénoncer l’antisémitisme, l’islamophobie et les autres formes de haine », avait-il déclaré, ajoutant que « s’en prendre à une communauté minoritaire veut dire s’en prendre à tous. » Suite à l’attentat d’Orlando, le conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU avait, lui, jugé « absolument inacceptable que des dirigeants influents, y compris des dirigeants politiques et religieux, diffusent ce genre de messages homophobes et islamophobes dangereux comme ceux que nous avons vus » les jours qui ont suivi ce drame. Le nouveau secrétaire général de l’organisation, Antonio Guterres, va encore plus loin. Lors d’un voyage dans le Golfe il y a quelques mois, il n’a pas hésité à indiquer que « l’une des choses qui alimentent le terrorisme est l’expression dans certaines parties du monde des sentiments et des politiques islamophobes ainsi que les discours de haine à caractère islamophobe. » Selon Guterres, l’islamophobie « est le meilleur soutien que Daesh puisse avoir pour faire sa propre propagande. »
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