Le 8 mars, le maire de Béziers Robert Ménard devra répondre de ses paroles devant la justice. Il avait, en substance, expliqué que les école de sa ville comptaient trop de musulmans. La Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié des peuples (Mrap) avaient porté plainte, et l’affaire avait été renvoyée en procès le 24 novembre par le parquet de Paris. En cause, deux déclarations du maire de Béziers. La première, sur son compte Twitter. L’ancien président de Reporters sans frontières estimait, à propos de la rentrée des classes : « La preuve la plus éclatante du grand Remplacement en cours. Il suffit de regarder d’anciennes photos de classe. » La seconde, sur LCI. Robert Ménard avait expliqué : « Dans une classe du centre-ville de chez moi, 91% d’enfants musulmans. Evidemment que c’est un problème. Il y a des seuils de tolérance. »
Robert Ménard veut « désislamiser l’Europe »
Ce discours n’est pas rare dans la bouche de Robert Ménard. Le même jour sur LCI, le maire de Béziers affirmait qu’« être français c’est aussi, comme le disait le général de Gaulle, être européen, blanc et catholique, bien sûr », à propos de la désormais célèbre phrase de Nadine Morano. Samedi, le maire de la ville héraultaise est allé encore plus loin en intervenant lors d’un rassemblement consacré à « la désislamisation de l’Europe » à l’appel d’un collectif qui appelle à de nouvelles croisades. « A une époque décadente où parler de l’Islam en vérité est devenu un parcours du combattant (parfois jusque dans les milieux chrétiens) et où les mensonges islamiques sur le christianisme pullulent, une nouvelle génération de ‘chevaliers du Christ’ doit se lever, adéquatement armée et solidement armurée », explique le Collectif Saint-Michel Archange, auquel Robert Ménard a répondu favorablement à l’invitation.