- Le changement le plus flagrant dans cette version « allégée » du décret migratoire réside sans conteste dans l’exclusion de l’Irak de la liste noire des pays dont les ressortissants sont interdits d’entrée aux Etats-Unis. Trump autorise dorénavant les Irakiens à venir aux Etats-Unis en récompense à l’engagement formel de Bagdad à collaborer dans la lutte antiterroriste.
- Concrètement, le nouveau décret interdit la délivrance de visas de 90 jours aux citoyens des six autres pays à majorité musulmane, déjà concernés par la première version, à savoir l’Iran, la Somalie, le Yémen, la Libye, la Syrie et le Soudan.
- Cette nouvelle mouture exclut de la liste des personnes interdites d’entrée les nationaux de ces six pays résidents de longue date aux Etats-Unis – donc, détenteurs de la fameuse « carte verte ».
- Les citoyens des six pays incriminés disposant d’un visa valide émis avant le 27 janvier 2017 ne sont pas, eux non plus, concernés par la mesure restrictive.
- Contrairement à la première version dont le délai d’application était immédiat, ce qui avait généré des situations chaotiques dans les aéroports du pays, l’entrée en vigueur du « Muslim ban » version 2 a été fixée au 16 mars prochain, à 00:01.
- Le décret d’origine avait interdit pour 120 jours l’entrée des réfugiés, sauf pour les Syriens frappés alors par une interdiction illimitée. Cette exception est désormais levée, les Syriens comme les six autres catégories de ressortissants étant logés à la même enseigne.
- Autre nouveauté introduite hier : le texte remanié supprime toute référence aux Chrétiens. Une mention qui était évoquée dans celui du 27 janvier, puisque seuls les Chrétiens de Syrie conservaient la possibilité de se rendre aux Etats-Unis, contrairement à leurs concitoyens d’autres confessions.
- Le Département d’Etat, le Département de la Sécurité intérieure et les agences de renseignement américaines pourront formuler des recommandations sur d’éventuelles restrictions migratoires à considérer – et à imposer – à l’avenir.