Agnès Thill, élue de l’Oise, a de nouveau exprimé hier son désaccord concernant la PMA. Pour elle, l’extension de la Procréation médicalement assistée, (qui serait autorisée aux couples de femmes et aux femmes seules) favoriserait « l’éclosion d’écoles coraniques ».
Dans une lettre adressée à ses collègues (suite au récent rapport sur le sujet de la mission de l’Assemblée nationale sur la bioéthique), elle explique qu’accepter dans la future révision de la loi « le parent d’intention » (parent non biologique) ferait perdre le mot de son sens.
Elle écrit ensuite : « Il en découle politiquement que cette absence de genre dans le mot parent favorise l’éclosion d’écoles coraniques et le départ de nos élèves vers celles-ci ».
« Nos amis musulmans, que nous savons opposés à cet éloignement progressif des concepts de père-mère, homme-femme […] ne vont point dans la rue, ni dans les urnes, pour exprimer leur conception. Mais ils vivent en créant un monde parallèle dans la République, où les choses sont comme ils veulent. […] Il n’y a pas, chez nos amis musulmans, de parent 1 et de parent 2 », ajoute t-elle.
Elle poursuit en expliquant que la recrudescence d’élèves dans les écoles privées musulmanes pourrait être dommageable. « Car enfin si on entre dans ces écoles enfants modérés, on en ressort adolescents moins modérés ».
Des propos qui ne passent pas parmi ses collègues. Marie Lebec, porte-parole du groupe LREM, qui dénoncé une lettre « caricaturale » dans Libération.
« Marre qu’une députée LREM puisse prononcer des propos homophobes et islamophobes aussi librement… Le courrier reçu par mes collègues et moi-même est un tapis de sottises qui stigmatise inutilement deux minorités », a écrit sur Twitter Laurence Vanceunebrock-Mialon, une autre députée.
« Agnès Thill doit, sans plus attendre, être exclue de LREM », a quant à lui tweeté le député Aurélien Taché.
Déjà, il y a quelques mois le groupe LREM avait mis en garde la députée pour ses « excès » dans ses prises de positions publiques.