Le Forum économique de Davos, en Suisse, a été l’occasion d’entendre l’avis de Donald Trump sur la Palestine. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le président américain est en train de creuser un véritable fossé entre les Etats-Unis et l’Autorité palestinienne. Trump a en effet parlé d’un « manque de respect » de la part de l’AP. Et sans dire de quoi il s’agit, le président américain invite les Palestiniens à s’assoir avec lui à la table des négociations.
Pour ce faire, Trump use comme à son habitude le chantage : après avoir effectué d’énormes coupes dans le budget de l’UNRWA, l’agence pour les réfugiés palestiniens, Trump rappelle que « l’argent est sur la table. » Mais il n’arrivera pas aux Palestiniens « tant qu’ils ne viennent pas d’asseoir. » Et le président américain d’assurer qu’il a « une proposition géniale pour les Palestiniens, mais ils nous doivent du respect. » Concernant Jérusalem, Donald Trump a enfin estimé que la question « n’est plus à l’ordre du jour. » « Nous n’avons plus à en parler », a asséné Donald Trump aux côtés de Benyamin Netanyahu.
Du côté de l’Organisation de libération de la Palestine, on n’apprécie que moyennement le ton de Donald Trump. « Ne pas rencontrer son oppresseur n’est pas une marque d’irrespect mais une marque d’estime de soi », a répondu Hanane Achraoui, membre de l’OLP. L’Autorité palestinienne n’a pas encore réagi mais nul doute que la nouvelle sortie du président américain n’arrangera pas les relations entre elle et les Etats-Unis. Une Autorité palestinienne qui espère maintenant que l’Union européenne jouera un rôle au Proche-Orient.