samedi 6 décembre 2025
10.7 C
Paris

Pour Emmanuel Macron, le port du voile n’est pas « conforme à la civilité »

Hier soir, le président de la République était l’invité de Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel, sur BFMTV et Mediapart. Durant plus de deux heures Emmanuel Macron a répondu aux questions des deux journalistes, s’exprimant notamment sur le port du voile. 

« Dans la République, nous devons tolérer le voile. (…) Le voile islamique ne correspond pas à notre civilité », a t-il estimé. 

« Nous sommes attachés, et ça c’est très républicain, c’est même révolutionnaire, à cette égalité entre l’homme et la femme. Donc nous ne comprenons pas qu’il y ait cette différence, cette distance, cette séparation. C’est ça un peu le voile. (…) On doit l’expliquer, on doit convaincre. Je ne suis pas, moi personnellement, heureux que ce soit ainsi, mais je ne veux pas faire de loi qui l’interdise dans la rue, car ce serait contre-productif », a t-il ajouté. 

Il s’est également « inquiété » du choix personnel des femmes de porter le voile. « Ce que je veux c’est qu’aucune femme ne soit obligée de porter le voile. C’est 

une bataille pour l’émancipation ». 

Emmanuel Macron est aussi revenu sur le cas des mères voilées accompagnatrices lors de sorties scolaires. 

Sur ce sujet, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer avait tranché au mois de décembre dernier, estimant qu’un parent ne devrait pas porter de signe religieux comme le hijab. 

Emmanuel Macron a qualifié la position de son ministre de « conviction personnelle », jugeant qu’une distinction est nécessaire. 

« Si elles sont en responsabilité pour l’école, elles n’ont pas à porter le foulard parce qu’elles sont sous la laïcité de l’Etat. Si elles sont en fonctionnaires, en quasi-fonctionnaires ou en collaborateurs occasionnelles du service public, elles ne peuvent pas porter le foulard ». 

« Si elles sont dans un cadre qui est à côté de cela, elles sont citoyennes, elles ont leur identité, elles sont là et la société elle, n’est pas laïque et leur permet d’avoir le voile », a déclaré le chef de l’Etat. 

Pour lui, « le sujet du voile est très important » mais il assure cependant ne pas avoir de « réponse univoque sur ce point ». 

Actualités en direct

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Les brèves

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.
Quitter la version mobile