C’est une première dans un parlement régional espagnol. Vox, petit parti d’extrême droite, a remporté 12 sièges aux élections en Andalousie, dans la région la plus peuplée du pays et depuis longtemps dominée par la gauche. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) dirige en effet l’Andalousie, seul ou en coalition, depuis 1982.
Il enregistre aujourd’hui le pire résultat de son histoire en Andalousie, en tombant de 47 à 33 sièges (sur 109). Le parti n’a entre autres pas réussi à endiguer le fléau du chômage et il est également au coeur d’un vaste scandale dans lequel sont impliqués deux anciens présidents de la région.
A droite, les conservateurs du Parti Populaire (PP) ont remporté 26 sièges, sept de moins qu’aux précédentes régionales en 2015.
Quant à Vox, né en 2013, ce parti est opposé à l’immigration illégale et à l’indépendantisme catalan. Sa victoire aux élections a dépassé les prévisions des sondages qui le créditaient au mieux de cinq sièges.
« Les Andalous ont fait l’histoire (…) et se sont débarrassés de 36 ans de régime socialiste », a lancé son chef Santiago Abascal, en célébrant son « triomphe ».
Avant même la publication des premiers résultats, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a adressé dans un tweet « ses vives et chaleureuses félicitations » à ses « amis de Vox ».