Ce samedi soir, la finale du concours de l’Eurovision sera suivie par près de 200 millions de téléspectateurs à travers le monde. Tous les ans, c’est un véritable événement. Mais pour cette édition, l’organisation de ce concours fait débat : après la victoire de la candidate israélienne l’an passé, c’est à Tel-Aviv qu’est organisé l’Eurovision Song Contest.
Et malgré les nombreux appels au boycott, rien n’y a fait : l’Eurovision aura bel et bien lieu. L’association France Palestine Solidarité écrit que, pour cette finale, « tous les rouages seront réglés au millimètre, et les téléspectateurs seront baignés dans un monde virtuel où tout sera parfait. »
Sauf qu’à cinquante kilomètres de là, le strass et les paillettes de l’Eurovision sont loin d’être légion. Là-bas, « les Palestiniens de Gaza, enfermés et privés de tout avenir, se font tirer dessus par l’armée israélienne », continue l’association qui affirme que « les organisateurs auront du mal à dissimuler, au-delà du bide financier d’un événement qui ne fait pas recette, le fiasco de cette immense opération de propagande. »
Si les artistes de l’Eurovision se produiront bien à Tel-Aviv, France Palestine Solidarité appelle « les téléspectateurs à ouvrir les yeux, et à participer aux événements alternatifs organisés sur les réseaux sociaux. » Parmi ces événements, « Palestinevision », une émission alternative qui sera montée depuis la dalle d’Argenteuil, à suivre sur Facebook, Gazavision ou encore ActiveStills, une série de vidéos d’un collectif de photographes israéliens et palestiniens.
Surtout, AFPS appelle, à défaut de boycotter l’Eurovision, les candidat, « au premier rang desquels le candidat français Bilal Hassani, à sortir du rôle de composition dans lequel ils se laissent enfermer, à aller se rendre compte, à quelques kilomètres de Tel-Aviv, de la situation des Palestiniens sous occupation en Cisjordanie et à Jérusalem, et à exiger de pouvoir se rendre à Gaza rencontrer leurs homologues palestiniens. »