lundi 8 décembre 2025
14.1 C
Paris

Une nageuse en burkini priée de payer la désinfection de la piscine

Allons-nous revivre, un an après, l’insensée controverse sur le port du burkini ? L’affaire, rapportée par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et qui a pour cadre une piscine privée de la région de Marseille, a de grandes chances, en effet, de relancer une machine médiatique quelque peu assoupie par la chaleur estivale de ce début août. Les faits remontent au 21 juillet dernier : une famille de musulmans avait réservé une semaine de vacances dans une résidence privée agrémentée d’une piscine à La Ciotat, à une trentaine de kilomètres à l’est de Marseille. Voilée, la mère de famille s’est baignée avec ses enfants, le premier jour, sans être aucunement importunée. Mais le lendemain, alors qu’elle profitait de la piscine depuis une petite heure, un vigile lui a intimé l’ordre de sortir de l’eau.

Selon les explications avancées par la femme (qui n’a pas tenu à révéler son identité), la décision a été prise par le syndicat de copropriétaires, outrés de constater qu’une femme ait pu se baigner « habillée » et voilée. Non seulement a-t-elle été, par la suite, interdite de baignade en burkini, mais elle a en plus été contrainte de prendre, à sa charge, les coûts de désinfection de la piscine… et une compensation additionnelle pour sa non-utilisation durant les deux jours ! Toujours selon le témoignage de la famille, les propriétaires n’auraient pas procédé, comme stipulé, au renouvellement de l’eau mais a encaissé les 490 euros de caution remis par les vacanciers au début de leur séjour. Offensée, la famille s’est alors tournée vers le CCIF, qui rappelle que dans cette affaire, la mère de famille ne s’est pas baignée « habillée » mais vêtue d’un burkini, donc recouverte d’une matière similaire à celle des maillots de bain classiques. Loin d’être anecdotique – et clos -, cet incident est une nouvelle fois révélateur de l’ampleur et de l’emprise des préjugés et réactions islamophobes.

 

Actualités en direct

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Les brèves

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.
Quitter la version mobile