samedi 6 décembre 2025
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Deux matches de suspension pour… une prière

La Fédération française de football veut lutter contre les signes religieux sur les terrains de foot. Elle propose de modifier ses statuts en ce sens.

La Fédération française de football (FFF) est-elle en avance sur son temps ou va-t-elle, au contraire, à l’encontre des lois sur la laïcité ? La question peut se poser, lorsqu’on sait que les statuts de la FFF vont changer. Particulièrement l’article 1, qui indique jusqu’à maintenant que « tout discours, manifestation ou affichage à caractère politique, syndical ou confessionnel est interdit à l’occasion des matches. » Dès le 28 mai, cet article devrait évoluer, dans le sens de la laïcité, dit-on à la Fédé.

« On va aller au-delà de la loi de 1905, en interdisant également le prosélytisme et tout acte ostentatoire qui fait référence à une pratique religieuse quelle qu’elle soit », indique notamment le président du district Côte d’Azur, qui assure que, « au ministère de la Jeunesse et des Sports, il y a eu un travail assez approfondi sur la laïcité dans le sport. » Pour lui, il fallait que la Fédération de football se dote d’« un outil juridique modernisé. » Dès septembre, cet outil sera donc un article 1 des statuts de la FFF réactualisé.

Une « charte de la laïcité » à Nice

Une annonce qui intervient après que la ville de Nice s’est dotée d’une « charte de la laïcité. » C’était le mois dernier et cette charte est au-dessus de celle de la FFF. La ville de Nice a demandé, dans ce nouveau document, le respect de « l’égalité homme-femme, du principe de neutralité des bâtiments, de la liberté de conscience et de culte ainsi que de l’égalité de tous devant la loi, quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions. » La mairie menace de retirer les subventions ou d’interdire l’accès aux équipements publics aux associations sportives qui ne se soumettraient pas à cette charte.

Du côté de la FFF, on approuve cette décision. La Fédération veut bannir la religion, mais aussi la politique des stades. «  Qu’est-ce qui divise les hommes? La politique, la religion, le syndicalisme… Le football, lui, rapproche les gens, c’est le sport le plus universel », résume le président du district Côte d’Azur, qui rappelle qu’un footballeur a été suspendu deux matches avec sursis pour avoir fait sa prière sur un terrain de football grâce à l’article 102 du règlement de la Fédération, qui sanctionne « tout ce qui porte atteinte à l’image du club. » Les signes de croix et autres prières seront-ils désormais interdits dans les stades ? Réponse en septembre.

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