Décidément, elle a bien du mal à se mettre en place, cette fondation. Alors que Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, vient de faire son retour au premier plan, après avoir claqué la porte de l’instance de dialogue avec l’Islam, c’est au tour de l’UOIF de refuser toute collaboration avec Jean-Pierre Chevènement. L’Union des organisations islamiques de France estime que le timing n’est pas le bon. « Si nous voulons faire quelque chose qui marche, prenons le temps et ne soyons pas otages de la période électorale actuelle », indique le président de l’UOIF, Amar Lasfar, cité par Le Monde. On pensait pourtant qu’avec le retour de l’UOIF au sein du bureau du Conseil français du culte musulman (CFCM), cela permettrait à l’union. Il n’en sera rien.
« Le culte s’autofinance »
Amar Lasfar regrette que la décision de créer une fondation « s’est faite sans les musulmans. » Pour le président de l’UOIF, toujours cité par Le Monde, « il n’y a pas de problème de financement de l’Islam, c’est un faux problème. » Amar Lasfar estime en effet que « le culte s’autofinance » et qu’il est inutile de mettre en place une autre association pour gérer le financement de l’Islam. Le président de l’Union des organisations islamiques de France dénonce enfin un manque de transparence, en demandant notamment : « Comment et par qui ont été faits les statuts de l’association ? Quel dosage entre les fédérations ? » Et Amar Lasfar de dénoncer la mise à l’écart de l’UOIF dans la création de la Fondation pour l’Islam de France, qui prévoit notamment une « charte de l’imam. »