Il y a dix jours, le Premier ministre français Edouard Philippe a annulé son déplacement en Israël censé lancer la saison France-Israël prévu les 31 mai et 1er juin derniers. Officiellement, pur « des raisons d’agenda intérieur lié au travail gouvernemental. » Officieusement, il était difficile pour le Premier ministre de participer à un événement culturel après les drames qui s’étaient déroulés à la frontière avec Gaza.
Si la France ne vient pas à Israël, Israël viendra à la France. Ce mardi 5 juin, Benyamin Netanyahu sera, lui, à Paris pour inaugurer une exposition. L’occasion pour le Premier ministre de l’Etat hébreu de s’afficher avec Emmanuel Macron malgré leurs récents désaccords.
Le 10 décembre déjà, le Premier ministre israélien s’était rendu à Paris. Mais depuis, les relations se sont tendues entre Paris et Tel-Aviv : le président de la République française a notamment critiqué le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem et a condamné les massacres de Palestiniens par l’armée israélienne plus récemment.
S’il sera certainement question de Gaza, Netanyahu vient surtout partager sa position sur l’Iran. Le Premier ministre israélien veut convaincre l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France d’envisager de mettre un terme à l’accord sur le nucléaire iranien. Theresa May, Angela Merkel et Emmanuel Macron sont prévenus : « Je discuterai avec eux des moyens de bloquer les aspirations nucléaires et l’expansion iranienne au Moyen-Orient », assure Netanyahu qui estime que ces questions sont « vitales pour la sécurité d’Israël. »