Le quinquennat de François Hollande arrive à son terme et, comme beaucoup de Français, j’attends avec impatience la fin d’un mandat calamiteux, et ce, même si l’avenir ne s’annonce pas pour autant plus radieux. Après la politique de matraquage des quartiers populaires et une islamisation des débats, initiée par Nicolas Sarkozy, l’élection de François Hollande devait représenter « le changement », comme son clip de campagne l’indiquait. Son programme, axé sur l’égalité des chances et la lutte contre les discriminations, pouvait redonner du baume au cœur aux Français des quartiers. Autant dire que la douche fut gelée ,non seulement pour ceux qui ont voté pour lui, mais également pour l’ensemble des Français.
En Seine-Saint-Denis, les quartiers ont voté majoritairement pour le Parti Socialiste avant tout pour sanctionner une politique de stigmatisation et de répression. Le résultat nous le connaissons tous : état d’urgence, déchéance de la nationalité, interdiction du port du voile pour les mamans accompagnatrices et les nounous, loi travail. Sans parler des impacts collatéraux : hausse du chômage, baisse du PIB par habitant, terrorisme, impunité policière. A l’échelle locale on assiste à une politique de remplacement des classes sociales, avec une gentrification de masse via les projets d’urbanisme, notamment dans les villes limitrophes à Paris.
A Bagnolet, l’une de ces villes limitrophes où je suis élu, c’est la double peine. Double trahison car la liste socialiste, dans la ligne stratégique du gouvernement, a fusionnée avec une liste citoyenne se voulant représentative des quartiers. Stratégie qui n’a conduit qu’à mieux trahir ces quartiers toujours laissés à l’abandon : trafic de drogue, voirie détériorée, éclairage public non entretenu, tout cela accentuant le sentiment d’insécurité. Il est décidément tant que tout cela se termine.