dimanche 7 décembre 2025
14.6 C
Paris

En plein génocide, Aung San Suu Kyi en opération de com’ chez les Rohingyas

Conseillère spéciale de l’Etat, porte-parole de la Présidence de la République birmane et ministre des Affaires étrangères, Aung San Suu Kyi est passée du statut d’icône — avec son prix Nobel de la Paix obtenu en 1991 — à celui de complice d’un génocide qui n’en finit plus.

Après un discours en demi-teinte lors duquel elle s’est dite « profondément désolée pour les souffrances » des Rohingyas, Aung San Suu Kyi n’a cependant jamais pointé la responsabilité de l’armée dans l’épuration ethnique à l’encontre de la minorité musulmane birmane, ni celle des nationalistes bouddhistes.

Un million de réfugiés parqués dans les camps à la frontière avec le Bangladesh

En délicatesse à l’international — à défaut de pouvoir lui retirer son prix Nobel de la Paix,  l’Université catholique de Louvain a retiré son nom d’une chaire et celle d’Oxford a supprimé un portrait de la ministre —, Aung San Suu Kyi a décidé de se rendre en zone de conflit. Une journée lors de laquelle la porte-parole de la présidence s’est rendue à Sittwe, à Maungdaw et à Buthidaung.

Une véritable opération de communication pas forcément bien accueillie, puisqu’Aung San Suu Kyi est allée en zone rohingya avec plusieurs ministres et une délégation d’hommes d’affaires alors que les ONG attendaient une aide à l’action humanitaire : plus de 5 000 personnes attendent nourriture et eau, actuellement, alors qu’un million de réfugiés sont parqués dans les camps à la frontière avec le Bangladesh.

« Je ne suis pas Mère Teresa, j’ai toujours été une femme politique »

Outre la situation très préoccupante dans laquelle sont plongés les Rohingyas, ces derniers sont habituellement victimes de discriminations en Birmanie, où ils sont considérés comme apatrides et ne peuvent donc ni voyager, ni avoir de papiers d’identité, ni même accéder au marché du travail et à la santé.

A défaut de promettre une amélioration des conditions de vie des Rohingyas, Aung San Suu Kyi s’est refait une image plus humaine auprès de la communauté internationale, elle qui déclarait à l’époque : « Je ne suis pas Mère Teresa, j’ai toujours été une femme politique. » Le prix Nobel de la Paix 1991 a rapidement appris les ficelles du métier.

Actualités en direct

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Les brèves

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.
Quitter la version mobile