En début d’année, un rapport officiel belge déplorait que de plus en plus de mosquées étaient aujourd’hui « sous l’emprise du wahhabisme. » Le document de l’’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM) pointait alors du doigt l’Arabie Saoudite.
Le royaume du Golfe a, depuis 1979, fait plus de 70 milliards de dollars de dons pour diffuser sa doctrine rigoriste à travers le monde. Les autorités belges l’ont bien compris et souhaitent rompre les liens qui unissent l’Arabie Saoudite à la Grande Mosquée de Bruxelles, qui gère le lieu de culte de la capitale.
L’objectif est donc de rompre la concession accordée pour la gestion de la Grande Mosquée du Cinquantenaire, indique Sudinfo, qui précise que, ce mercredi, le président du SPF Affaires étrangères, Dirk Achten, a été auditionné en commission de la Chambre des députés. La convention entre la Belgique et l’Arabie Saoudite date de 1967. Elle ne devrait avoir duré qu’un demi-siècle.
Début novembre, une délégation belge s’est rendue dans le royaume wahhabite pour s’entretenir avec les autorités saoudiennes et les représentants de la Ligue islamique mondiale, dont dépend la mosquée. D’après Dirk Achten, les Saoudiens ont été « assez compréhensifs », malgré « un peu d’étonnement parfois. »
La Belgique souhaite donc rompre l’accord de gestion de la Grande Mosquée de Bruxelles, mais pour le moment, aucune date n’a été avancée.