Un guide intitulé « Expliquer la laïcité française : une pédagogie par l’exemple de la ‘laïcité militaire’ » a été rendu public le 14 mars dernier. Il a été édité par le ministère des Armées à destination des attachés de défense en poste à l’étranger.
Ce guide entend dire « ce qu’est la laïcité et surtout ce qu’elle n’est pas », a fait savoir Eric Germain, chargé de mission laïcité et fait religieux à la DGRIS (Direction générale des relations internationales et de la stratégie) et à l’origine du document.
L’idée est aussi de répondre à la « perception caricaturale » d’une France « hostile aux religions », et qui génère des « sentiments négatifs envers notre pays ».
Ainsi, le document apporte plusieurs réponses à des interrogations comme : « La laïcité française est-elle hostile aux religions ? Non » ; Est-elle « l’expression d’une indifférence absolue de l’État vis-à-vis du religieux ? Non » ; Interdit-elle d’exprimer son identité religieuse dans l’espace public ? Non » ; « La laïcité est-elle une exception française ? Non ».
Ce document tente également de définir la laïcité française. Il l’a décrit comme « un principe juridique mais aussi une culture politique », « une référence claire et objective, car fondée sur la loi ».
Le ministère des Armées met aussi en avant son propre modèle en matière de laïcité. « La ‘laïcité militaire’ illustre que la République n’est en rien hostile à l’expression publique de sentiments religieux. Afin de garantir la liberté de pratique religieuse dans l’environnement particulièrement contraignant des armées, l’État salarie des aumôniers militaires de quatre cultes – catholique, israélite, protestant depuis 1874 et musulman depuis 2005 », est-il indiqué dans le livret.
L’armée française est en effet souvent présentée comme un endroit où juifs, chrétiens et musulmans cohabitent en paix, et comme adepte d’une laïcité plus ouverte.