Voilà plusieurs années que le feu couve dans les travées de Gerland, puis du Groupama Stadium. L’UEFA a ouvert une procédure pour « comportement raciste » à l’encontre de l’Olympique Lyonnais. Depuis 2011 pourtant, les indices étaient nombreux : en 2015, dans le virage sud de Gerland, les supporters avaient déployé une banderole « Refugees not welcome ». Chant à la gloire de la suprématie blanche — « White Power, une seule couleur » — ou encore croix gammées taguées… La poignée de hooligans lyonnais affiche clairement ses idées racistes.
Dissous en 2010, le groupe de supporters Cosa Nostra Lyon a laissé place à la Mezza Lyon. Et le résultat est le même : les cris racistes et les bagarres s’enchaînent. Les autorités nationales de football laissent faire, sans sourciller, et ce malgré les alertes lancés par les internautes.
C’est pas faute d’interpeller la @LFPfr à ce sujet hein !! #racisme #BalanceTonRaciste pic.twitter.com/BmNkr6CoOj
— Adélaïde (@AD__IT) 11 février 2018
Le huitième de finale de Ligue Europa entre l’Olympique lyonnais et le CSKA Moscou, qui avait lieu jeudi dernier, a été l’occasion pour l’UEFA de s’apercevoir des problèmes de racisme à Lyon. La procédure ouverte aujourd’hui contre le club de Jean-Michel Aulas pourrait coûter cher à ce dernier.
Si au moins huit policiers ont été blessés en marge du match d’Europa League, qui avait vu l’OL être éliminé par le club russe, on ne sait pas aujourd’hui pourquoi le club lyonnais est accusé de « comportement raciste ». Mais les conséquences pourraient être graves : Lyon pourrait être d’ores et déjà privé de Coupe d’Europe la saison prochaine. L’UEFA et la FIFA sont accusées de ne pas avoir pris des mesures assez sévères contre les discriminations. Mais la multiplication des actes racistes cette saison devrait pousser les autorités internationales à enfin agir. Il était temps !