En février dernier, la justice européenne estimait que le label de production biologique européen ne pouvait pas être appliqué à des viandes issues de l’abattage rituel sans étourdissement préalable. Pour la juridiction européenne, cette méthode ne respectait « pas les normes les plus élevées de bien-être animal ». Quatre mois plus tard, c’est au tour du tribunal administratif de Versailles de se prononcer.
Le tribunal examine, ce mercredi, la requête de l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA), une association estimant que la viande issue de l’abattage rituel ne peut être labellisée bio, indique Le Parisien. Ce qui concerne aussi bien le halal que le casher.
Le bio, selon les textes européens, « se caractérise par une norme élevée de bien-être animal ». Or, estime l’association, le fait de ne pas étourdir l’animal avant l’abattage est contraire à cette définition, malgré la dérogation faites aux communautés juives et musulmanes pour l’abattage rituel.
De quoi contrarier les certificateurs halal comme AVS qui, interrogé par le quotidien, estime que « cette décision est à l’évidence injuste, l’abattage rituel est victime d’une concurrence entre associations de bien-être animal qui veulent se faire connaître ». AVS qui « conteste » le fait « que l’abattage rituel est plus douloureux que d’assommer une bête ».
Après l’Europe, c’est donc au tour de la justice française de se prononcer. Cette dernière attendait la décision européenne avant de prendre une décision.