dimanche 14 décembre 2025
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Malgré l’armée, l’instance algérienne chargée du dialogue se met au travail

Très critiquée depuis sa mise sur pied il y a une semaine, notamment par le « Hirak », le mouvement de contestation inédit qui agite l’Algérie depuis le 22 février, cette instance, censée sortir le pays de la crise politique, avait initialement assuré qu’elle ne commencerait sa tâche qu’une fois prises plusieurs « mesures d’apaisement » réclamées au pouvoir.

Le président par intérim Abdelkader Bensalah avait prudemment fait part de sa « disponibilité » à « étudier » ces demandes, mais mardi, le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah a « catégoriquement » rejeté tout « préalable » au dialogue.

Ex-président de la Chambre basse et ancien ministre sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika (1999-2019), contraint à la démission le 2 avril, le coordonnateur de l’instance, Karim Younes n’avait pas exclu une « autodissolution » de celle-ci si le pouvoir n’accédait pas à ses demandes dans la semaine.

Jeudi, après avoir présenté sa démission, refusée par ses collègues, M. Younès a « finalement accepté de poursuivre sa mission et d’entamer immédiatement le dialogue national, selon un calendrier qui sera annoncé ultérieurement », peut-on lire dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion.

Les « mesures d’apaisement » réclamées par l’instance « restent parmi le clés du dialogue », précise l’instance, sans autre détail.

Parmi ces mesures figurent la libération des personnes arrêtées en lien avec la contestation et l’allègement du dispositif policier lors des manifestations, notamment les barrages qui ralentissent ou empêchent, chaque vendredi, l’accès à Alger lors de la grande marche hebdomadaire.

Désormais composée de six « personnalités nationales », depuis la démission de l’économiste Smail Lalmas quelques heures après les déclarations du général Gaïd Salah, l’instance, en mal de légitimité, assure que plusieurs personnalités, dont les « noms seront dévoilés incessamment », ont « répondu favorablement » à son appel à la rejoindre.

La présidentielle prévue le 4 juillet n’a pu être organisée faute de candidats et l’intérim de 90 jours prévu par la Constitution a expiré début juillet. Le Hirak réclame le départ du pouvoir des anciens fidèles de M. Bouteflika – MM. Bensalah et Gaïd Salah en tête – avant tout scrutin.

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