On se croirait dans la sixième saison de « Homeland ». Et pourtant, la réalité aurait dépassé la fiction… Dans The Guardian, on apprend que le président Donald Trump a fait appel à une agence privée de renseignement israélienne pour orchestrer une campagne contre des personnalités importants de l’administration Obama, qui avaient œuvré à la négociation de l’accord nucléaire iranien.
Quelle était la mission de l’agence israélienne ? Contactés il y a un an par l’équipe de Trump, des enquêteurs ont été chargés de « salir » Ben Rhodes, l’un des principaux conseillers de la sécurité nationale de Barack Obama, ainsi que Colin Kahl, assistant adjoint d’Obama. Avec un objectif : discréditer l’accord nucléaire.
Une information hallucinante, qui sort au moment où Trump devrait, alors qu’il avait jusqu’au 12 mai pour le faire, annoncer ce soir s’il met un terme ou poursuit l’accord international limitant le programme nucléaire de l’Iran.
L’agence israélienne a épluché les vies de Rhodes et Kahl pour tenter de trouver ce qu’aurait pu leur apporter, personnellement ou politiquement, la signature de l’accord. The Guardian indique qu’on ne connaît par les résultats de l’enquête, ni si les opérations n’étaient qu’une partie infime d’efforts conjoints de Trump et Netanyahu pour miner l’accord.
Quoi qu’il en soit, en janvier dernier, Donald Trump a accusé l’administration Obama d’avoir « favorisé le régime iranien », alors que la semaine dernière, c’était au tour de Netanyahu de parler de preuves « concluantes » d’une violation de l’accord par l’Iran. Jeudi, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté Donald Trump à ne pas abandonner l’accord, parlant d’un risque de guerre.