L’affaire Tariq Ramadan prend une nouvelle tournure en Suisse. Après la publication de plusieurs témoignages dans la presse locale relatant des faits supposés à l’époque où Tariq Ramadan enseignait dans des établissements de secondaire à Genève et alors qu’aucune plainte n’avait jusque là été déposée, une femme a finalement déposé plainte le 13 avril dernier auprès du ministère public de Genève.
Une Suissesse qui accuse Tariq Ramadan de « séquestration, contrainte sexuelle et viol avec la circonstance aggravante de la cruauté. » Même si le ténor du barreau genevois, Charles Poncet, a été cité plusieurs fois en Suisse après s’être montré intéressé par le dossier, RTS annonce finalement que l’avocat Romain Jordan continuera de défendre la plaignante de Genève.
Pierre de Preux et Guerric Canonica, nouveaux avocats de Tariq Ramadan en Suisse
Du côté de Tariq Ramadan en revanche, il y a du changement. Comme en France, lorsque Tariq Ramadan avait révoqué Yassine Bouzrou après avoir nommé Emmanuel Marsigny, le Suisse a, de l’autre côté des Alpes, mis fin à sa défense par les avocats Bonnant et Hayat. Ces derniers étaient en charge d’attaquer les dénonciatrices anonymes qui, dans les journaux helvétiques, accusaient Tariq Ramadan d’avoir profité de sa position d’enseignant afin d’abuser d’elles.
Selon nos informations, l’ancien bâtonnier Pierre de Preux et Guerric Canonica prendront la relève. A l’avocat anti-Islam Marc Bonnant, Tariq Ramadan préfère donc désormais un duo de juristes, parmi lesquels Pierre de Preux, qui avait soutenu l’ancien porte-parole de la mosquée de Genève lorsque ce dernier avait déposé un recours contre l’interdiction des minarets en Suisse auprès de la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. Le spécialiste du droit pénal a également été l’avocat d’un prince saoudien dissident qui avait accusé des membres du régime de Riyad de l’avoir enlevé.