A-t-on le droit de ne pas aller travailler en raison de l’Aïd El Fitr ? La loi autorise la plupart des salariés à poser un congé en ce jour important pour les musulmans du monde entier.
En ce jour d’Aïd El Fitr 2016, nombreux sont les salariés, dans le public ou dans le privé, à vouloir prendre un jour de congé pour fêter l’événement en famille. Le Comité contre l’islamophobie en France rappelle, sur son site, que dans l’administration, « les chefs de service peuvent accorder aux agents qui désirent participer aux cérémonies célébrées à l’occasion des principales fête propres à leur confession, les autorisations d’absence nécessaires. » Une circulaire qui indique clairement que les fonctionnaires ont bel et bien le droit de s’absenter pour l’Aïd. Tout comme les salariés du privé qui, toujours selon le CCIF, bénéficient de la liberté de religion. Le Comité rappelle notamment que l’article L.1121-1 du Code du travail assure qu’il est interdit d’« apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives des restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché. »
Le rattrapage du bac décalé pour l’Aïd ?
Concernant les élèves, l’arrivée des vacances a largement simplifié le problème. Même si, explique le CCIF, une circulaire indique que « des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé et dont les dates sont rappelées chaque année » dans le Bulletin officiel. Cette année, la question du rattrapage du bac s’est posée. Car si la circulaire de l’Education nationale indique que « les convictions religieuses ne sauraient être opposées à l’obligation d’assiduité ni aux modalités d’un examen », elle permet tout de même de décaler d’une journée les oraux de rattrapage du bac aux musulmans qui en feraient la demande. Une circulaire dénoncée par une grande partie de la droite française. Sauf que cette circulaire a été mise en place en 2004 par… François Fillon.