En janvier 2017, le centre islamique de Québec avait été visé par un attentat terroriste. Un terme qui n’avait finalement pas été retenu par la justice canadienne, qui parlait de meurtres. Si cette qualification des faits avait fait sursauter la communauté musulmane de Québec, le procureur de la Couronne de Québec avait finalement retenu six chefs d’accusation de « meurtre au premier degré » et six chefs de « tentative de meurtre avec usage d’une arme à autorisation restreinte. » Alexandre Bissonnette va écoper d’une peine de prison à vie — la Couronne réclame en effet une peine de 150 ans, soit 25 ans par meurtre.
Mais une question demeure : malgré sa condamnation assurée à la perpétuité, Alexandre Bissonnette pourra-t-il sortir de prison avant la fin de sa peine ? Certainement. L’homme, qui a reconnu sa culpabilité dans le meurtre de six musulmans à la mosquée de Québec, connaîtra sa sentence cet vendredi 8 février, quelques jours seulement après la date anniversaire de la tuerie. Le juge dira alors après combien d’années Bissonnette sera admissible à une libération conditionnelle, nous indique le site L’actualité.
Pour rappel, le soir du 29 janvier 2017, Bissonnette avait ouvert le feu sur les fidèles réunis au centre islamique. Il avait, en plus d’avoir tué six personnes, blessé gravement cinq autres fidèles. Le meurtrier avait plaidé coupable. Reste que le juge attend des réponses concernant le tueur. « On se dit toujours : qu’est-ce qui va sortir de ça? Comment les familles vont réagir, comment la société va réagir ? », demande le cofondateur du Centre culturel islamique de Québec, Boufeldja Benabdallah, à quelques jours de l’annonce de la sentence.