Le GNA basé à Tripoli et reconnu par l’ONU a dénoncé dans un communiqué la « position hostile de l’Etat des Emirats arabes unis qui a accepté que sa capitale soit une plateforme médiatique pour les milices qui attaquent la capitale libyenne », en référence aux forces loyales au maréchal Haftar.
Le général Ahmed al-Mesmari, porte-parole de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) de M. Haftar, a tenu une conférence de presse samedi aux Emirats durant laquelle il a affirmé que « la solution militaire est la meilleure solution pour restaurer la sécurité et rétablir la loi » en Libye et que « la bataille (pour Tripoli) est dans sa phase finale ».
Pour le GNA, les Emirats, l’un des pays accusés de soutenir le maréchal Haftar, ont donné la parole à un « milicien », « s’affichant en tenue militaire (…) et porte-voix de celui qui bafoue la légitimité, qui soutient un régime militaire et qui rejette l’Etat civil et démocratique » en Libye, en référence au maréchal Haftar.
Homme fort de l’est libyen, Khalifa Haftar a lancé le 4 avril une offensive pour conquérir Tripoli. Après cinq mois d’affrontements meurtriers, ses forces, freinées par celles appuyant le GNA n’ont guère avancé, restant aux abords de la capitale.
Certaines puissances sont accusées de mener une guerre par procuration en Libye, plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi après une révolte.
Si les Emirats, l’Egypte et l’Arabie saoudite sont accusés de soutenir le maréchal Haftar, le Qatar et la Turquie se sont rangées du coté du GNA de Fayez al-Sarraj.
Selon un dernier bilan publié par le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) de l’ONU, les combats aux abords de Tripoli ont fait 1.093 morts et 5.752 blessés. Ils ont également forcé 120.000 personnes à quitter leur foyer depuis avril.