La paix au Proche-Orient, ce n’est pas pour aujourd’hui. Depuis l’annonce par Donald Trump du transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, la tension est à son comble. Et cela se ressent dans les propos tenus par les uns et les autres. Ce lundi, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a par exemple qualifié l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, de « fils de chien. »
La raison du courroux de Mahmoud Abbas ? Le soutien inconditionnel de l’Américain à la politique de colonisation israélienne dans les territoires occupés. L’ambassadeur américain avait en effet indiqué un peu plus tôt que les colons israéliens construisaient leurs logements sur « leurs terres. »
« Le fils de chien dit qu’ils construisent sur leurs terres ? C’est un colon et sa famille, ce sont des colons, et il est l’ambassadeur des Etats-Unis à Tel-Aviv », s’est emporté le leader de l’AP, qui demande : « Que pouvons-nous attendre de lui ? »
De quoi mettre le feu aux poudres : l’émissaire de Donald Trump au Proche-Orient a déploré « des insultes totalement déplacées contre des membres de l’administration Trump » mais assure que les Etats-Unis se sont « engagés envers les Palestiniens et en faveur des changements qui doivent être mis en place pour une coexistence pacifique. » Pour Jason Greenblatt, « l’heure est venue pour le président Abbas de choisir entre la rhétorique haineuse et des efforts concrets pour améliorer la qualité de vie de son peuple et l’emmener vers la paix et la prospérité. »
Ancien avocat de Donald Trump, David Friedman a toujours estimé que Jérusalem était la capitale d’Israël et est un fervent défenseur du transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. Il parle notamment de « prétendue occupation » et assure que l’Etat hébreu n’occupe que « 2 % de la Cisjordanie. » David Friedman a estimé que les propos d’Abbas étaient « antisémites. »