Le premier Ministre, Manuel Valls, a estimé hier qu’il était « nécessaire, impérieux, et urgent » de soutenir l’écrivain Kamel Daoud. Ce dernier, accusé d’islamophobie par un groupe d’universitaires, à décidé de quitter le journalisme.
« Abandonner cet écrivain à son sort, ce serait nous abandonner nous-mêmes ». Suite à une tribune parue dans Le Monde, estimant que « Kamel Daoud recycle les clichés orientalistes les plus éculés », le Premier ministre français a tenu à appeler la population à soutenir l’écrivain algérien. Manuel Valls infirme les accusations des intellectuels contre celui qui collaborait jusqu’à maintenant avec le New York Times, et estime que, « au lieu d’éclairer, de nuancer, de critiquer – avec cette juste distance que réclame pourtant le travail du chercheur –, ils condamnent de manière péremptoire, refusent le débat et ferment la porte à toute discussion. » Manuel Valls salue bravement la réflexion qu’il qualifie de « personnelle, exigeante, et précieuse » de l’auteur de « Meursault, contre-enquête ».
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— Manuel Valls (@manuelvalls) March 2, 2016
Un soutien sans faille à Kamel Daoud
D’après le Premier ministre Manuel Valls, le France s’engage sur le même chemin clair que l’écrivain « en défendant les valeurs auxquelles elle croit, et sur lesquelles elle ne transigera jamais : la liberté – celle d’écrire, de penser –, l’égalité – notamment entre les femmes et les hommes –, la fraternité et la laïcité – qui font notre cohésion. » C’est en ces valeurs que croit Kamel Daoud, ajoute Manuel Valls, «parce qu’elles fondent notre démocratie, notre modernité, notre espace public – un espace où le débat est possible et où l’on respecte ceux qui prennent la parole –, ce sont ces valeurs qu’avec détermination nous devons défendre. » Et de conclure qu’« abandonner cet écrivain à son sort, ce serait nous abandonner nous-mêmes. C’est pourquoi il est nécessaire, impérieux, et urgent, comme beaucoup l’ont fait ces derniers jours, de soutenir Kamel Daoud. Sans aucune hésitation. Sans faillir. »