Dans une série de mises au point qui tombent à pic, Mediapart réagit suite aux attaques venues de toutes parts. « Cette fois, c’en est trop », écrit le pure-player d’Edwy Plenel, qui s’étonne que, « ces dernières semaines, les insultes et les inventions sont allées beaucoup trop loin. » Pour la première fois, donc, les journalistes de la rédaction ont réagi. Parmi les attaques les plus fréquentes, on retrouve l’accusation de complaisance vis-à-vis de l’islamisme. Accusé d’être « l’idiot utile de l’islamisme politique » ou encore un « site fréro-salafiste », Mediapart est régulièrement montré du doigt, notamment lorsque le fondateur du site, Edwy Plenel, est défini comme un « proche » de Tariq Ramadan.
La réponse de Mediapart est claire et nette : ce n’est pas parce qu’il publie « parfois des entretiens sur l’Islam » que ce journal est « fréro-salafiste. » Il faut dire que, lorsqu’il a écrit « Pour les musulmans », en 2014 — un livre traduit en plusieurs langues —, Edwy Plenel a rapidement été catalogué comme « islamo-gauchiste. » Lorsqu’il est invité, un peu plus tard, à participer à une conférence par l’association Action pour un monde sans frontières, à laquelle participe également Tariq Ramadan, une partie de la droite accuse le fondateur de Mediapart d’être un allié de l’islamologue. Or, rappellent les journalistes, Mediapart a « consacré à ce dernier une longue enquête critique. » En quelques lignes, le site montre qu’il est aujourd’hui trop facile et fréquent d’accuser des personnes d’être complaisantes vis-à-vis de l’islamisme quand elles ne font qu’informer.