Après avoir défilé voilée lors de la Fashion Week de New York, avec pour objectif principal de lutter contre l’islamophobie aux Etats-Unis, Halima Aden, une Américano-Somalienne de 19 ans, a à nouveau défilé voilée. Cette fois lors de la Fashion Week de Milan. En hijab et manteau noir lors du show d’Alberta Ferretti, puis en hijab beige lors du défilé de Max Mara, les tenues portées par Halima Aden n’ont, explique L’Express, provoqué aucun remous de l’autre côté des Alpes. L’hebdomadaire pose cependant une question : ce mardi débute la Fashion Week parisienne. Une maison de couture osera-t-elle faire défiler la jeune femme, née dans une camp de réfugiés au Kenya, dans la capitale française ?
En cette période de campagne électorale, nul doute que cela provoquerait de sacrés débats en France. Quitte à ce qu’un potentiel défilé de la jeune mannequin voilée ne soit instrumentalisé, craint ainsi L’Express. Un scandale qui risquerait, continue l’hebdomadaire, « d’éclipser la collection en elle-même. » On se souvient des diverses déclarations sur la « mode pudique. » Laurence Rossignol s’était émue que des marques comme Dolce & Gabbana ou Chanel fassent, selon elle, « la promotion de cet enfermement du corps des femmes. » Cela avait provoqué un tollé. Nul doute que, comme l’écrit l’hebdomadaire L’Express, en faisant défiler Halima Aden voilée, « les marques qui défilent à Paris ont l’opportunité de démontrer qu’elles s’adressent à toutes les femmes, quelle que soit leur religion. »