Le week-end prochain a lieu Laylat al-Bara’at, la Nuit du pardon, à l’occasion de la moitié du mois de Chaabane. Considéré comme une nuit où le sort des hommes pour l’année à venir est décidé, il est également un mois important qui annonce, environ deux semaines plus tard, le début du mois de Ramadan.
Le CTMF prévoit le Ramadan 2025 le lundi 6 mai
Mais à deux semaines du mois sacré, plusieurs questions se posent : pourquoi faut-il attendre le dernier moment et les annonces des différents responsables religieux pour savoir quand débutera le Ramadan alors que certaines organisations savent déjà déterminer la date exacte ? C’est le cas du Conseil théologique musulman de France (CTMF), qui calcule scientifiquement chaque année les dates du mois sacré. En mars déjà, le CTMF estimait que, « compte-tenu des données scientifiques les plus précises », il résulte que « le premier jour du mois du Ramadan 1440 correspondra au lundi 6 mai 2019. »
L’organisation musulmane affirme pourtant que la nouvelle Lune « aura lieu le 4 mai à 22h46 (heure GMT, soit 0h46 heure de Paris) », mais insiste sur le fait que « les conditions nécessaires à la vision oculaire du nouveau croissant du Ramadan dans le monde seront réunies le lendemain, 5 mai, à partir de 12h10. » Le CTMF fait généralement le même choix que la Turquie, l’Allemagne, l’Italie, ou encore l’Irlande, ainsi que les pays nordiques.
Le CFCM et la Grande mosquée de Paris attendront la Nuit du doute
Pour d’autres organisations, il n’est pas question de fixer un choix de date en amont, comme a pu le faire le CTMF. Le Conseil français du culte musulman (CFCM), Musulmans de France (l’ex-UOIF), la Grande mosquée de Paris et d’autres fédérations se donnent généralement rendez-vous dans l’enceinte du lieu de culte parisien pour la Nuit du doute. C’est là qu’ils se prononcent pour donner la date du début de mois de Ramadan. Pour qu’il débute le lendemain, il faudra que la vision de la nouvelle Lune soit effective, que ce soit dans la capitale française ou dans un autre endroit du monde.
Mais il existe un critère important : le choix que fera l’Arabie Saoudite. Un choix souvent déterminant, qui donne le la à la communauté musulmane. Le royaume saoudien a, ces dernières années, souvent de cours les organisations françaises qui ont alors préféré suivre l’avis des responsables du pays du Golfe plutôt que de risquer la cacophonie, comme on a pu la connaître il y a six ans.