« Les informations sur l’établissement de relations diplomatiques entre le sultanat et Israël sont sans fondement », a écrit le ministère omanais des Affaires étrangères sur Twitter.
« Le sultanat souhaite vivement créer des conditions diplomatiques pour rétablir la communication entre toutes les parties internationales et régionales afin de parvenir à la paix entre l’Autorité palestinienne et Israël, ce qui conduit à un État palestinien indépendant » a ajouté le ministère.
Lors d’une conférence lundi à Herzliya, près de Tel-Aviv, Yossi Cohen, le chef des services secrets israéliens, le Mossad, a affirmé que « tout récemment, le rétablissement de relations officielles avec Oman a été annoncé ainsi que la mise en place d’un bureau de représentation du ministère (israélien) des Affaires étrangères dans ce pays ».
Dans sa déclaration mardi, le ministère omanais des Affaires étrangères ne fait aucune mention d’un bureau de représentation israélien.
Dans les années 1990, Israël et Oman avaient ouvert chacun un bureau de représentation commerciale avant que le sultanat ne décide de les fermer en 2000, dans le sillage de la deuxième Intifada palestinienne.
Le rétablissement des liens entre les deux pays est « la partie visible d’un effort bien plus large, qui reste secret », selon M. Cohen.
En octobre, le sultan Qabous d’Oman, dont le pays est un médiateur discret dans plusieurs crises régionales, avait reçu à Mascate le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le 26 juin, Oman a annoncé son intention d’ouvrir une ambassade dans les Territoires palestiniens, une initiative reçue avec prudence par les responsables palestiniens, qui craigne qu’elle ne serve à une future reconnaissance d’Israël.
Les pays arabes ont historiquement fait du règlement de la question palestinienne la condition d’une normalisation avec Israël. Cependant, après des décennies d’hostilité, les signes d’un rapprochement avec certains Etats se sont succédé ces derniers mois.