M. Erdogan a été reçu mardi en grande pompe à Pékin par son homologue chinois Xi Jinping, quatre mois après que le ministre turc des Affaires étrangères a jugé comme une « honte pour l’humanité » le traitement des musulmans dans ce territoire du nord-ouest de la Chine.
Depuis une série d’attentats sanglants au Xinjiang attribués à des membres de la minorité turque des Ouïghours, le gouvernement impose des mesures de sécurité draconiennes dans cette vaste région, frontalière de l’Asie centrale et du Pakistan.
La Chine est soupçonnée d’avoir interné dans le territoire jusqu’à un million de personnes dans des camps de rééducation. Pékin dément ce chiffre et parle de « centres de formation professionnelle » destinés à lutter contre la radicalisation islamiste.
La Turquie est jusqu’à présent le seul pays à majorité musulmane à avoir dénoncé aussi fermement en public l’existence de ces structures. Mais l’agence Chine nouvelle a rapporté mardi des propos bien plus amicaux du président turc.
« Recep Tayyip Erdogan a déclaré que c’était un fait établi que les habitants des divers groupes ethniques dans la région du Xinjiang vivaient heureux grâce au développement et à la prospérité de la Chine. La Turquie ne laissera personne semer la discorde dans les relations sino-turques », a-t-elle indiqué.
« La Turquie s’oppose fermement à l’extrémisme et souhaite renforcer la confiance politique mutuelle et la coopération en matière de sécurité avec la Chine », a déclaré le président turc, toujours selon la même source.