Le Programme alimentaire mondial (PAM) et son agence pour les réfugiés palestiniens, l’Unrwa, livrent de l’aide alimentaire à plus d’un million de personnes à Gaza.
Mais le coordinateur humanitaire de l’ONU pour les territoires palestiniens, Jamie McGoldrick, a averti que les agences étaient face à « une grave crise de financement ».
Elles doivent lever des fonds pour être en mesure de commander rapidement la nourriture nécessaire pour le restant de l’année, a-t-il expliqué lors d’un point de presse à Genève.
« Nous pensons que si le PAM et l’Unrwa ne trouvent pas environ 40 millions de dollars d’ici la fin mai ou le début de juin, il sera impossible de passer commande », a-t-il dit.
L’Unrwa prépare une conférence des donateurs le mois prochain et une autre en septembre, afin de compenser le retrait en 2018 des Etats-Unis, qui étaient traditionnellement le plus grand donateur.
L’an dernier, un certain nombre de pays avaient généreusement augmenté leurs dons pour combler le trou de quelque 500 millions de dollars laissé par le retrait américain, mais M. McGoldrick a reconnu que cette année, le déficit était énorme.
« Il est clair que s’ils ne trouvent pas le financement, ils ne pourront pas commander la nourriture », a-t-il dit, en ajoutant que cela aurait pour conséquence, dans la deuxième moitié de l’année, de réduire le nombre de personnes secourues, ou de couper dans les rations, voire les deux.
A Gaza, le taux de chômage atteint les 54% et touche surtout les jeunes. « Il n’y a pas d’alternative », a-t-il souligné, en qualifiant la situation de « très, très grave ».
La crise ne touche pas seulement les agences de l’ONU qui fournissent de l’aide alimentaire. M. McGoldrick a indiqué que seuls 14% des 350 millions de dollars nécessaires pour l’aide humanitaire en Cisjordanie et à Gaza avaient été financés cette année.