« Nous en avons parlé » aux Européens lors de récentes réunions à Bruxelles et « ils doivent agir », a précisé mardi l’ambassadeur palestinien Riyad Mansour lors d’une rencontre avec des journalistes.
« Les Palestiniens ont demandé à l’UE une conférence internationale pour réaffirmer le consensus international en faveur d’une solution prévoyant la création d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël », a-t-il ajouté.
« Nous serions très heureux de montrer qu’il y a plus d’un joueur sur le terrain pour essayer de définir comment nous devons avancer », a précisé le diplomate alors que les Palestiniens ne reconnaissent plus les Etats-Unis comme un médiateur impartial.
Les Palestiniens réclament aussi depuis longtemps aux pays européens – notamment la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, la Belgique et le Luxembourg – de reconnaître la Palestine comme un Etat.
Plusieurs résolutions de l’ONU évoquent la solution de deux Etats en précisant qu’elle doit être agréée par les deux parties.
Début mai, le gendre du président des Etats-Unis, Jared Kushner, chargé depuis deux ans par Donald Trump de proposer un plan de paix pour le Proche-Orient, a affirmé qu’il ne devrait pas faire référence aux « deux Etats » prônés par la communauté internationale.
Selon Riyad Mansour, le futur plan américain vise à être un « prétexte » permettant au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’annexer davantage de territoires palestiniens.
« Si c’est ce qu’ils veulent nous imposer – la réalité d’un Etat -, les Palestiniens vont accélérer leur capacité reproductive et augmenter le nombre de Palestiniens confrontés à l’apartheid », a-t-il averti.