La Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet a de nouveau réclamé hier à la Chine un « accès total » à la région du Xinjiang pour évaluer la situation des musulmans Ouïghours, enfermés dans des camps de rééducation.
Elle s’est également intéressée au sort des musulmans en Inde, cible des nationalistes au pouvoir, tout comme la minorité chrétienne.
« Nous recevons des informations qui indiquent une augmentation du harcèlement et du ciblage des minorités – en particulier des musulmans et des personnes historiquement défavorisées et marginalisées, telles que les Dalits et les Adivasis», a t-elle déclaré à Genève.
Michelle Bachelet, a ainsi averti l’Inde que sa « politique de division » pourrait saper sa croissance économique, affirmant que des programmes politiques marginalisaient les personnes vulnérables dans une société déjà inégalitaire.
« Je rejette le rapport de la responsable des droits de l’homme des Nations unies. Ce sont des allégations sans fondement ternissant l’image de l’Inde. L’Inde est le meilleur pays du monde pour les musulmans et les hindous sont leurs meilleurs amis », a réagi pour Al Jazeera Shahnawaz Hussain, un dirigeant du BJP (parti nationaliste hindou).
Il y a quelques jours pourtant, la section indienne d’Amnesty International relevait « un nombre inquiétant de crimes motivés par la haine, notamment d’agression, de viol et de meurtre », signalés « à l’encontre de personnes appartenant à des groupes marginalisés, en particulier les Dalits et les musulmans ».
En 2018, 218 affaires de crimes motivés par la haine ont été dénombrés dont 142 d’entre eux étaient contre les Dalits (appartenant à la plus basse caste indienne), suivi de 50 contre les musulmans.