En juin dernier, Durmaz, né en Suède de parents assyriens ayant émigré depuis la Turquie, a été victime d’un déferlement d’insultes racistes et de menaces de mort sur les réseaux sociaux après la défaite de la Suède face à l’Allemagne en phase de groupes.
Sa « faute »? Avoir provoqué le coup franc ayant permis à l’Allemagne de battre les « blågult » (Jaunes et Bleus) à la dernière seconde (2-1). Une défaite qui finalement n’a pas empêché la Suède d’arriver jusqu’en quarts de finale en Russie.
Sa famille avait également reçu des menaces sur les réseaux sociaux.
La Fédération suédoise avait annoncé dans un communiqué avoir signalé ces messages à la police. Le parquet a depuis retenu trois d’entre eux, tous écrits par de jeunes gens.
Le première personne a reçu un avertissement officiel du parquet, tandis que la seconde s’est vu infliger une amende sans procès.
La troisième, un jeune homme de 17 ans, comparaissait mardi devant le tribunal pour avoir nié avoir proféré des menaces, insistant sur le fait qu’il ne fallait pas les prendre au sérieux.
Il avait notamment écrit: « j’ai ton adresse, tu ferais mieux de faire attention », et « répugnant cafard » – un terme raciste pour parler des immigrés en Suède.
Le tribunal de Växjö (sud) a condamné l’adolescent à une amende de 2.500 couronnes (237 euros) ainsi que 8.000 couronnes de dommages et intérêts à Durmaz.
Le président de la fédération suédoise de football Håkan Sjöstrand a salué cette condamnation, affirmant à l’agence de presse locale qu’il s’agissait « d’un signal clair à la société que nous n’acceptons pas ce type de haine et de racisme ».
Peu après ces attaques, le milieu du Toulouse FC avait été acteur de l’une des images les plus fortes de la compétition: il avait lu sur son téléphone portable face à la presse un appel à cesser les attaques racistes contre lui et sa famille devant ses coéquipiers en ligne, qui l’applaudirent à la fin.