La mosquée que fréquentait Omar Mateen, l’auteur de la fusillade à la discothèque gay d’Orlando en juin dernier, a été la cible d’un incendiaire.
Il y a tout juste trois mois, la discothèque LGBT « The Pulse » à Orlando, aux Etats-Unis, avait été la scène d’une fusillade qui a fait 50 morts, dont le tueur, Omar Mateen. Ce lundi matin, la mosquée à laquelle se rendait le tueur a été la cible d’un incendie. La police du comté de Sainte Lucie, au sud de la Floride et où habitait Mateen, a informé qu’une vidéo de surveillance avait enregistré des images d’une personne s’approchant du Centre islamique de Fort Pierce. Quelques instants plus tard, un éclair a jailli et un incendie a commencé à se déclarer, rapidement maîtrisé par les pompiers.
Les autorités ont rendu public l’enregistrement afin de recueillir d’éventuels témoignages permettant de cerner l’identité de l’individu. Le chef de la police, David Thompson, a tenu à préciser que les images, de mauvaise qualité du fait de la faible luminosité au moment des faits, seraient retraitées en laboratoire. Il a assuré que la police locale et fédérale travaillait en collaboration pour résoudre cette « terrible » affaire. Thompson a toutefois refuser « de spéculer » sur la motivation de l’auteur de l’incendie, qui s’est produit quelques heures après la commémoration nationale de l’attaque du 11-Septembre.
Trois mois après Orlando et au lendemain des commémorations du 11-Septembre
« Nous connaissons tous les implications de cette date anniversaire du 11-Septembre », a-t-il affirmé, « mais nous ne voulons pas supposer qu’il y a là un lien direct. Même si nous en tiendrons certainement compte », a-t-il souligné. Le représentant de la police a assuré qu’il n’y avait pas de « preuves » qu’un individu ou groupe d’individus menaçait actuellement les fidèles de cette mosquée. Mosquée dont les activités seront « transférées » à un autre lieu durant les prochains jours, afin de permettre à l’enquête de suivre son cours.
Par chance, au moment de l’incendie, aucune personne ne se trouvait dans l’enceinte de la mosquée. Américain d’origine afghane, Omar Mateen a été l’auteur de la pire tuerie par arme à feu de l’histoire des Etats-Unis : armé d’un fusil d’assaut et d’un pistolet, il avait mitraillé 49 personnes – une clientèle majoritairement hispanique ce soir-là, qui fêtait la « Nuit Latine » – avant de périr à son tour par les tirs de police. Il s’était défini lors des négociations avec la police comme un « soldat islamique », déclarant avoir prêté allégeance à l’Etat Islamique.